vendredi 25 février 2011

Une petite Histoire de l'Acropole



L'Acropole d'Athènes, monument le plus visité de Grèce, fait actuellement l'objet de travaux pharaoniques. Les archéologues, architectes, tailleurs de pierre et autres spécialistes s'affèrent à donner au rocher sacré son visage d'antan.
L’Acropole et ses monuments sont le symbole universel de l’esprit et de la civilisation classiques, et forment le plus extraordinaire ensemble architectural et artistique légué par la Grèce antique au reste du monde. Dans la seconde moitié du Ve siècle avant J.-C., Athènes, suite à sa victoire sur les Perses et à l'établissement de la démocratie, prit un ascendant sur les autres Cités-États du monde antique. Durant cette période, alors que l'art et la pensée florissaient, un groupe exceptionnel d'artistes mit en œuvre les plans ambitieux de Périclès, homme d'État athénien, et transforma, sous la direction éclairée du sculpteur Phidias, la colline rocheuse en un monument unique d'esprit et d'arts.


Les principaux monuments furent érigés à cette époque : le Parthénon, construit par Ictinos, l'Érechthéion, les Propylées, l'entrée monumentale de l'Acropole dessinée par Mnésiclès et le petit temple d'Athéna Nikè. A partir du IIIe siècle après J.-C., les premiers dommages sont infligés à l’ensemble monumental. Les Byzantins transformèrent les temples en églises et transportèrent leurs trésors artistiques à Constantinople. Après l'effondrement de l'Empire byzantin en 1204, Athènes passa aux mains de souverains francs qui avaient peu de considération pour ses ruines. Lorsque les Turcs prirent la ville en 1456, le Parthénon devint une mosquée et l'Érechthéion fut utilisé sporadiquement comme harem par le gouverneur turc.
En 1687, l'année la plus tragique, le siège de l'Acropole par l'armée vénitienne de Morosini aboutit à l'explosion du Parthénon dont les Turcs avaient fait une poudrière.

Au XIXe siècle, avec l'autorisation officielle du sultan, lord Elgin, ambassadeur du roi d'Angleterre auprès de la Sublime Porte, compléta le pillage en achetant des marbres qui sont devenus, depuis 1815, l'orgueil du British Museum.
Le Parthénon vu depuis le côté est. Dessin de Stuart et Revett, 1751-1753. On voit la mosquée à l'intérieur du temple, et les nombreuses maisons qui occupent l'Acropole. Tiré du site philalithia.
Après un siècle de fouilles et de restaurations effectuées sur le site, l'Acropole est actuellement un laboratoire expérimental des techniques de conservation à ciel ouvert les plus innovatrices, visant à sauvegarder les marbres endommagés par une grave pollution atmosphérique et à réparer les dégâts des anciennes restaurations.

1 commentaires:

Mickael a dit…

Grâce à tes recherches sur l'Acropole et ton expérience du terrain, la Grèce n'a pas de secret pour toi ! Bravo pour le style et c'est un bonheur de partager ta passion :)

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